La couche-chaude est une ancienne technique de culture précoce déjà utilisée par les maraîchers de Paris du XIX siècle. Les maraîchers utilisaient alors des châssis en bois remplis de fumier frais et de terreau. Cela leur permettait de forcer les cultures et d'avoir de beaux légumes tels que les courgettes et melons dès le mois d'avril. A Terre & Humanisme nous avons expérimenté une technique légèrement différente avec le jardinier Valo!

La couche-chaude se réalise dans un grand bac en bois dans une zone protégée de la serre (une sorte de serre dans la serre) ou bien dans des châssis en bois. Cette dernière se constitue comme des lasagnes, par une alternance de 7 couches de paille et de fumier de cheval frais. Le nombre de couche dépendra de la hauteur de votre bac. On termine la couche par une épaisse couche de paille. Il faut ensuite bien arroser le tout sans détremper (test du poing et éviter que l'eau ne coule du bac).

La température va vite monter à 60°C le premier jour, puis 70°C le deuxième, etc. On ne posera les semis à forcer sur la couche-chaude que lorsque la température sera redescendue à 20/25°C.

Les semis ne peuvent être posés directement sur la paille, il conviendra d'utiliser des plateaux isolants. On peut laisser les semis levés jusqu'à 3 à 4 semaines. Il faudra prévoir une autre couche chaude en décalé pour transférer certains semis qui ont besoin d'être au chaud plus longtemps (ex poivrons, aubergines) et faire attention que la température ne monte pas trop en cas de beau temps.

Les couches chaudes sont idéales pour fortifier les plants car la température n'est pas constante et varie en fonction de la température extérieure. Cela permet aux plants de subir de petites variations qui vont les fortifier. On évite ainsi la pouponnière à température constante qui ne permet pas de développer des capacités d'adaptation et de résistance du plant.